Parole de banc – Marion Candau (Racing Club de Bordeaux Métropole)
Ce week-end, notre légendaire chance au tirage (si quelqu’un connait un bon marabout d’ailleurs, je suis preneuse) nous envoie chez les Lusitanos de Cenon pour les 8èmes de finale de la coupe du district. Nous les avons affrontées il y a deux semaines, pour un résultat de 1-1 et un arbitrage déplorable.
Nous ne sommes que 9, le calendrier de la coupe n’étant pas connu en avance cette saison (merci le district), certaines joueuses avaient prévu leur week-end de longue date.
Il y a 15 jours, le match de championnat avait été inversé car le terrain de Cenon était impraticable. Il n’a pas fait très beau ces derniers jours, on craint donc le pire. Et en effet, ce terrain n’est pas praticable. D’ailleurs le match des seniors garçons prévu juste après nous ne se jouera pas.
Mais nous, voyons, on est que des filles, de quoi se plaint-on, donc on joue. L’arbitre de touche est le même qu’il y a 15 jours (parce que bien sûr, on a perdu le tirage au sort pour l’arbitre (toujours pas de contact pour un marabout ?)) et il n’a toujours pas appris les règles, ne sait pas s’aligner, ne voit rien et a le culot de nous dire qu’on ne connait pas les règles !
Le terrain fait que le match ressemble à du patinage non artistique, le moindre pas de côté c’est la glissade assurée. Le jeu est compliqué à mettre en place, Cenon a le vent avec elles pour cette première mi-temps. Elles marquent sur une mauvaise relance de notre part et doublent la mise avant la mi-temps sur une autre mauvaise relance. Nous avons du mal à avoir des occases, car le ballon n’avance pas à cause du vent et du terrain. Et nous jouons clairement trop bas aussi.
Deuxième mi-temps, le vent faiblit alors qu’il est de notre coté. On prend un troisième but sur un penalty, pourtant tapé sur la barre, mais les joueuses adverses ont bien suivi et le mettent au fond.
Elles mettent même un beau 4ème but refusé injustement pour hors jeu, car c’est moi qui fait la passe, donc y a pas hors jeu M. l’arbitre….
Bravo à notre adversaire qui a mérité sa victoire, mais on a quand même le sentiment que le match n’aurait jamais du se jouer sur un terrain pareil. Ce terrain était dangereux pour l’intégrité physique des joueuses avec aucun appui stable.
Il va falloir encore combien d’années pour qu’on soit traitées à égalité avec les hommes ?
Qu’on joue sur de vrais terrains de foot, praticables, avec des lignes bien tracées, des filets non troués, des arbitres qui connaissent les règles, des vestiaires où on peut laisser nos affaires (et j’en oublie) ?
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